Les PME ne sont pas favorables à la suppression du certificat médical
Sept PME sur dix s’opposent à un élargissement de la suppression du certificat médical. C’est ce qu’a révélé une enquête menée par SD Worx auprès de 481 dirigeants de PME. La critique porte sur le fait que sans certificat médical, la planification du personnel devient beaucoup plus complexe.
Aujourd’hui, les travailleurs peuvent avoir un jour d’absence pour maladie trois fois par an sans devoir présenter de certificat médical. Les employeurs comptant moins de 50 travailleurs peuvent déroger à cette règle. Cependant, une nouvelle proposition de loi élargit désormais la suppression du certificat médical à trois fois trois jours par travailleur et par année civile, et ce, pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
La plupart des entreprises demandent toujours un certificat
L’enquête du prestataire de services RH SD Worx auprès de 481 dirigeants de PME révèle que 53 % d’entre eux demandent toujours un certificat médical, même pour une absence d’un jour (47 % en Flandre, 66 % en Wallonie). Environ quatre PME sur dix (36 %) demandent un certificat médical uniquement pour les absences de plusieurs jours.
Petites PME vs grandes PME
Il est frappant de constater que les PME comptant moins de 5 travailleurs demandent des certificats médicaux nettement moins souvent que les PME qui comptent plus de 5 travailleurs : 45 % contre 70 %. En moyenne, seuls 11 % de toutes les PME ne demandent plus de certificat médical, sauf dans des cas exceptionnels.
Inquiétude quant à la continuité de la production
La nouvelle proposition de loi se heurte à une opposition des PME. Près de 70 % d’entre elles sont contre un nouvel élargissement de l’abandon du certificat médical. Seuls 16 % y sont favorables. Ainsi, pour la plupart des dirigeants d’entreprise, la simplification administrative promise par l’élargissement de la suppression de ce certificat ne prime pas sur d’autres défis potentiels. Dans les environnements de production utilisant des ouvriers, on est inquiet, par exemple, pour la continuité de la production ou de la prestation de services quand des ouvriers sont indisponibles à la dernière minute. Il est donc important qu’ils informent rapidement leur patron de leur maladie.