Taxation des voitures à l'horizon 2025 : mise à jour des principales règles de base
Les règles du jeu en matière de taxation des voitures en Belgique sont en train de changer. Depuis 2023, le gouvernement fédéral de notre pays s'est fortement engagé à rendre le parc automobile plus écologique et, en tant qu'entrepreneur, vous le ressentirez de plus en plus dans votre portefeuille. D'ici 2025, les règles fiscales seront encore plus strictes.
Les voitures électriques restent le fer de lance, mais, contre toute attente, les véhicules hybrides rechargeables retrouvent leur place. Qu'est-ce qui change exactement et, en tant que PME, comment réagir au mieux ? Nous l'exposons clairement.
1. Déductibilité fiscale : l'électricité reste reine
Le fisc s'intéresse de plus en plus aux performances écologiques de votre voiture. En d'autres termes, moins il y a d'émissions de CO₂, plus vous pouvez déduire de frais de voiture. La conduite électrique reste donc l'étalon-or.
- Les voitures entièrement électriques (VE) sont toujours déductibles à 100 % et le resteront jusqu'à la fin de l'année 2026. Pour de nombreuses entreprises, il s'agit là d'une raison évidente de passer au numérique. D'autant plus que la gamme des VE continue de s'élargir, avec des modèles plus abordables également.
- Les hybrides, qui combinent un moteur à combustion interne et un moteur électrique, sont devenus moins attrayants d'un point de vue fiscal. Dès 2023, les frais de carburant de ces voitures ne seront que partiellement déductibles.
- Les voitures classiques à essence et diesel (y compris les hybrides rechargeables) sont systématiquement pénalisées. Pour les véhicules achetés après le 1er juillet 2023, la déductibilité fiscale diminue d'année en année. D'ici 2026, les avantages fiscaux pour cette catégorie disparaîtront complètement pour les nouveaux achats.
2. Hybrides rechargeables : retour sous conditions
Coup de théâtre en 2025 : le gouvernement fédéral a décidé de redonner un peu d'air aux véhicules hybrides rechargeables sur le plan fiscal. Pourquoi ? Parce que de nombreux indépendants et PME se heurtent encore à des obstacles lorsqu'ils veulent passer complètement à l'électrique, comme une infrastructure de recharge trop limitée ou l'angoisse de conduire sur de longues distances.
Qu'est-ce qui change exactement ?
- Stabilisation de la déductibilité fiscale à 75 % pour les véhicules hybrides rechargeables répondant à certaines conditions. Ces pourcentages restent valables pendant toute la durée de vie du véhicule.
- Les frais de carburant sont à nouveau déductibles à hauteur de 75 %, à condition que le véhicule dispose d'une autonomie électrique suffisante et qu'il soit effectivement utilisé (principalement) de manière électrique.
- A partir de fin 2025, les constructeurs automobiles devront tester à nouveau les émissions de CO₂ de leurs modèles hybrides à l'aide d'une méthode de mesure plus stricte.. Conséquence : les modèles dotés de petites batteries risquent d'être exclus du régime fiscal favorable.
Pour les PME qui ne souhaitent pas modifier leur politique de mobilité d'un seul coup, cela signifie que les véhicules hybrides rechargeables constituent à nouveau une solution provisoire viable. Surtout en combinaison avec une utilisation judicieuse, c'est-à-dire en rechargeant et en conduisant électriquement autant que possible.
3. Frais de vente et d'administration (avantage en nature) : l'électricité reste avantageuse
Pour les entreprises qui fournissent des voitures de société à leurs employés, l'avantage en nature (AVN) reste un sujet de préoccupation. Cela détermine le montant de la taxe que votre employé paie sur l'utilisation privée de la voiture.
Les voitures électriques présentent un avantage important : en raison de l'absence d'émissions, le montant des frais de vente, dépenses administratives et autres frais généraux est nettement inférieur à celui des modèles classiques ou hybrides. Cela signifie une réduction de la charge fiscale pour vos employés et donc un argument supplémentaire pour attirer ou conserver des talents.
Bien que la valeur de la liste joue évidemment un rôle dans le calcul des frais de vente et d'administration, les VE dans le segment moins cher deviennent également de plus en plus intéressantes.
4. Budget mobilité : une alternative en hausse
La voiture de société classique n'est plus depuis longtemps le seul moyen d'organiser la mobilité. De plus en plus d'entreprises optent pour le budget mobilité comme alternative flexible.
Il permet aux employés de choisir leur mode de transport : du vélo électrique aux transports publics, en passant par les voitures partagées ou une petite voiture de société. Le gros avantage ? Le budget de la mobilité est fiscalement avantageux et parfaitement conforme aux objectifs de durabilité.
C'est aussi un moyen pour les PME de devenir plus attrayantes sur le marché du travail, en particulier pour les profils plus jeunes qui attachent une grande importance à la liberté et à la sensibilisation à l'environnement.
5. Leasing et TCO : penser au-delà du prix d'achat
Les sociétés de crédit-bail suivent également de près les tendances. D'ici 2025, vous pouvez clairement constater que les voitures électriques sont plus souvent incluses dans le portefeuille de leasing et que le coût total de possession (TCO) deviendra de plus en plus compétitif par rapport aux voitures conventionnelles.
En tant que propriétaire d'entreprise, il est préférable de tenir compte des éléments suivants lors de la conclusion d'un nouveau contrat de location :
- Valeur résiduelle de la voiture: Les VE conservent de plus en plus leur valeur, en particulier pour les marques populaires.
- Infrastructure de recharge: la recharge se fait-elle à la maison ou au bureau ? Cela fait une grande différence en termes de facilité d'utilisation et de prix de revient.
- Coûts énergétiques vs. coût du carburant: l'électricité est souvent moins chère, mais les prix peuvent fluctuer. Une stratégie de recharge intelligente peut faire toute la différence.